La situation est quelque peu différente entre les établissements de santé qui gèrent des stocks bien plus importants que les autres employeurs.
Je ne reviendrai pas longuement sur la régulation. Une autorité régule les patients pour les faire admettre dans tel ou tel établissement. La régulation s'opère naturellement vers l'hôpital public plutôt que vers les autres établissements. Là encore, la coordination entre les acteurs est un préalable au bon fonctionnement sur les territoires.
Le recours à l'HAD a joué un rôle précieux dans le secteur médicosocial pour accompagner des patients en fin de vie ou pour délivrer des soins spécifiques. Cette possibilité a certainement été un atout.
Nous avons fait signalé à la DGOS nos capacités en lit, le 17 mars. Le premier patient avait été hospitalisé le 2 mars à Mulhouse. La déprogrammation globale est intervenue du 14 au 17 mars. Dans le Grand Est, le document d'orientation SAMU demandait le transport exclusif vers le secteur public alors que le secteur privé disposait de lits de réanimation. Il ne s'agissait nullement d'upgrader des soins continus, ces lits étaient disponibles. La première évacuation militaire vers Toulouse est intervenue le 18 mars. À ce moment-là, nous disposition de lits de réanimation et de lits de médecine vacants dans le Grand Est. Dès que j'ai alerté sur cette disponibilité, la réaction a été immédiate et dans les deux jours qui ont suivi les lits étaient occupés.