Intervention de Lamine Gharbi

Réunion du mercredi 8 juillet 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FPH) :

Les 4 000 lits de réanimation étaient associés à un respirateur, issus souvent de nos blocs opératoires. Ils ont été modifiés pour fonctionner en mode de ventilation continue.

Nous nous sommes mobilisés lorsque le ministre a demandé le 13 mars de déprogrammer nos actes. Les lits étaient opérationnels huit à dix jours après. Je ne sais si cela s'est effectué magnifiquement sur l'ensemble des établissements, de manière confraternelle et amicale entre les secteurs. Je ne le pense pas mais je retiens que cela s'est globalement très bien passé. Comme souligné en introduction, « les histoires de chasse » ne m'intéressent pas, nous sommes ici pour tirer les fruits de l'expérience.

S'il devait y avoir une seconde vague, la gestion serait bien différente. Je pense que l'on ne confinerait pas la totalité du territoire. Des hôpitaux publics et privés ont été mobilisés alors qu'ils n'ont pas vu un seul patient et qu'ils ont dû faire la chasse au covid qui n'existait pas ! Il faudrait confiner ou gérer médicalement un territoire donné, les autres venant en renfort médical et matériel. Mon département, l'Hérault a été peu touché mais nous étions prêts à accueillir une vague aussi dense qu'à Paris ou dans le Grand Est. Nous avons donc assisté à un gâchis de ressources humaines, d'astreintes, de gardes, de matériels et d'équipements. Nous disposions tous de tentes, nous avions mis en place des circuits alors que bon nombre d'entre nous ont très peu reçu de patients atteints du covid. Mais cela nous ne le savions pas. Refaire le match une fois qu'il est achevé ne présente aucun intérêt. Je retiens la nécessité d'être complémentaires et d'œuvrer ensemble. La régulation de l'ARS doit être impartiale, elle doit gérer la crise matin, midi et soir avec l'ensemble des secteurs, ce qui fut le cas. Il faut nous simplifier la vie administrative. C'est ce qui s'est passé pendant la crise : nos obligations ont été simplifiées, nous avons mieux vécu.

S'agissant de l'hospitalisation à domicile, toute décision médicale, même si elle n'a pas été prise en présentiel, l'a été, je pense, par un médecin, que ce soit en visioconférence ou téléphoniquement. Je n'ai pas de réponse précise à vous apporter, je ne répondrai donc pas et laisserai Mme Élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile, qui défend très bien son secteur, le soin de le faire. Dans mon métier, ne pas répondre à la place des autres est un principe de précaution !

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