Permettez-moi d'exprimer toute ma reconnaissance à l'égard des personnels des services d'urgence.
Il semble que la menace augmente et que le virus progresse, puisque son taux de reproduction a de nouveau franchi le cap de 1. Les services d'urgence perçoivent-ils cette évolution ?
S'agissant des patients des EHPAD, dont des familles ont saisi la justice, des informations remontent du terrain : des médecins se seraient entendu dire, lors de l'échange avec la régulation, qu'il valait mieux que leur patient décède à l'EHPAD. Votre intervention permet de contextualiser de tels propos, puisque pour certains malades, le rapport coût/bénéfice d'une hospitalisation paraissait défavorable. Selon vous, combien de personnes n'ont ainsi pas été prises en charge ? Disposez-vous d'éléments statistiques ?
Le rapport de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) évoque des pertes de chance dues à un décrocher ou à un traitement trop tardif des appels. Pouvez-vous communiquer des chiffres à ce sujet ? Il est également question dans ce rapport des pertes de chances pour les patients non-covid : comment avez-vous géré leurs appels et traité leurs pathologies urgentes ? Enfin, que pensez-vous de la consigne officielle qui était d'inviter les personnes présentant des symptômes à composer le 15 ? Estimez-vous qu'il était opportun d'écarter ainsi la médecine de ville ? Cela n'a-t-il pas contribué à saturer les lignes ?
Vous avez parlé de la situation dégradée des urgences dans notre pays, de la maltraitance dont les patients font l'objet. Si vous aviez cinq propositions à mettre en œuvre rapidement, lesquelles formuleriez-vous ?