Monsieur Braun, vous avez communiqué des informations au ministère de la santé le 15 mars : avez-vous l'impression qu'elles ont été prises en compte ? Vous avez dit que la vague de patients graves « était prévisible ». Qu'entendez-vous par là ?
Que le 18 ait été largement sous-exploité n'est pas une surprise puisque des messages en boucle rappelaient aux Français qu'ils devaient, en cas de symptômes, composer le 15. Selon vous, était-ce la bonne stratégie ? Fallait-il écarter à ce point les médecins généralistes ? Thierry Lardenois, président de la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), qui a décrit un tableau abominable à Angevillers, m'a dit combien les médecins avaient été privés de leur art, de leur capacité à soigner.
Enfin, que pensez-vous de ces médecins lorrains qui sont inquiétés par le Conseil national de l'Ordre des médecins pour avoir simplement prescrit des antibiotiques et du zinc ?