Il nous a été signalé à plusieurs reprises que, suite à la pénurie de midazolam, il avait été mis en place, notamment dans les EHPAD, des protocoles de sédation fondés sur une utilisation en mode dégradé du Rivotril dans des cas de dépression respiratoire grave. Des médecins chargés de l'hospitalisation à domicile (HAD) ou des médecins régulateurs du SAMU auraient ainsi validé par téléphone – parfois de nuit, et sans médecin sur place – la mise en place de tels protocoles, dans le cadre d'actions appelées « groupements d'intervention rapide » (GIR), si j'ai bonne mémoire, effectuées surtout en région parisienne.
Par ailleurs, en tant que commissaire à la défense, je suis particulièrement convaincue de l'importance du retour d'expérience (RETEX) et de l'identification des menaces futures. Avez-vous déjà envisagé l'éventualité que survienne un jour une crise de forme mixte, c'est-à-dire une crise sanitaire se doublant par exemple d'un problème cyber, et vous sentez-vous suffisamment éclairés, accompagnés et protégés par rapport à la menace cyber ?