Premièrement, vous avez dit que vous n'avez pu rencontrer ni le ministre, ni le directeur général de la santé, ni la directrice générale de l'offre de soins. Avez‑vous sollicité ces rencontres ? Vous avez évoqué des SMS : avez-vous formulé des demandes plus officielles ?
Deuxièmement, il me semble que l'ordre des médecins est resté silencieux au début de la crise : je l'ai noté en Alsace, une région qui a particulièrement souffert. Dans un deuxième temps, vous avez été plutôt menaçant vis-à-vis de nos confrères libéraux. Vous venez de rappeler le contexte des prescriptions hors AMM mais, sur le terrain, vous avez donné l'impression de prendre parti contre ceux qui prescrivaient ou qui tentaient de prescrire certains traitements – notamment l'hydroxychloroquine, jusqu'à son interdiction par les décrets des 25 et 26 mars. En Lorraine, certains médecins ont été rappelés à l'ordre – peut-être sont-ils au nombre des trente médecins qui font l'objet d'une procédure ? – parce qu'ils avaient prescrit de l'hydroxychloroquine et du zinc. Pouvez-vous nous éclairer sur cette décision ?
Enfin, j'aimerais que vous commentiez les propos tenus il y a quelques jours devant cette commission d'enquête par le professeur Karine Lacombe. Alors qu'on l'interrogeait sur la question des conflits d'intérêts, elle a évoqué les « liens d'intérêts » existant entre les médecins et les laboratoires. Elle a indiqué que ces liens d'intérêts étaient d'autant plus naturels qu'ils étaient déclarés à l'ordre, lequel trouvait tout cela parfaitement normal. Certains des membres du conseil scientifique auraient reçu des sommes de l'ordre de 250 000 euros. Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?