Je regrette, comme vous, le manque de communication entre l'ordre des médecins et les instances de l'exécutif.
S'agissant de la liberté de pratique, j'aimerais que vous nous donniez plus de détails sur les procédures en cours auprès des instances ordinales sans vous dissimuler derrière le secret de la procédure. Il est important que la représentation nationale sache de quoi il retourne : les trente personnes que vous avez évoquées sont-elles inquiétées pour avoir prescrit de l'hydroxychloroquine ou de l'azithromycine, ou les deux ? Ou bien pour d'autres prescriptions ?
Vous avez rappelé l'importance de la controverse scientifique. On manque souvent de preuves et l'on doit parfois se contenter de corrélations. Lorsqu'on est confronté, comme ce fut le cas, sinon à de la médecine de guerre, du moins à une médecine d'extrême urgence, il arrive que l'on ait à choisir entre deux options dont aucune n'est optimale. Compte tenu de la nature de la crise que nous avons vécue, on pourrait attendre une certaine tolérance vis-à-vis de collègues qui ont fait tout ce qu'ils ont pu pour primum non nocere – d'abord ne pas nuire – et pour traiter leurs patients. Pouvez-vous nous donner des précisions sur les collègues incriminés ? Comme député, comme médecin et comme chercheur, je peux vous dire que rien, dans cette situation, n'a été facile. Dans quelle mesure pensez-vous, en tant que président du conseil de l'ordre, devoir vous prononcer sur ces cas ? J'espère sincèrement qu'il ne s'agira pas d'une expédition punitive du conseil de l'ordre.