Les respirateurs ont été reçus mais n'ont pas été utilisés. Nous pensons d'ailleurs en réserver l'usage aux patients non atteints du covid-19, notamment dans les salles de réveil. Le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë nécessite en effet une haute technicité en réanimation, y compris dès la phase de prise en charge par les SMUR. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous nous sommes opposés à la proposition de déséquiper les SMUR des respirateurs qu'ils utilisent au quotidien pour armer les services de réanimation. Il était à notre sens préférable d'utiliser des respirateurs moins performants pour la réanimation de patients non‑covid ou la fin de prise en charge des patients covid et de réserver les machines les plus performantes pour le traitement du covid en phase initiale et en phase de réanimation.
Pour le transfert des patients, les colonnes sont un dispositif moins sécurisant et moins efficace que le TGV, qui permet une meilleure stabilisation de la vitesse de transport, la mise à disposition de plus de personnel et de matériel, et la prise en charge d'un nombre de patients bien supérieur – vingt-quatre patients par TGV, soit quarante-huit pour deux trains accolés, contre seulement quatre ou cinq dans une colonne. C'est pourquoi nous avons privilégié cette dernière solution. La sécurisation des convois sur route, qui nécessite l'escorte de la police et présente des risques de freinage et d'accident, n'est en outre pas si simple.
Des évacuations héliportées ont également été assurées par le SSA, avec l'appui de médecins et de sapeurs-pompiers.