Je tiens à saluer la grande capacité d'adaptation dont ont fait preuve les personnels soignants de l'hôpital public durant la crise. C'est grâce à cette dynamique humaine que nous avons pu la surmonter.
Nous avons auditionné plusieurs directeurs d'agence régionale de santé. Ils comparaient la santé à un mammouth à plusieurs étages, dont le fonctionnement ralentissait la prise de décision. Avez-vous été victimes d'une telle lenteur ? Avez-vous été empêchés dans certaines de vos actions ?
Cette crise doit nous interroger également quant à l'organisation future du système de soins hospitalier. La gouvernance du centre hospitalier de Valenciennes a récemment été mise à l'honneur pour sa gestion décentralisée et ses résultats excédentaires. Nous savons que dans cet établissement une part plus importante est donnée aux soignants. Il n'y a pas d'un côté les administratifs, et de l'autre les soignants : les décisions sont prises de concert, dans un hôpital réuni. Est-ce un modèle vers lequel vous aimeriez tendre ?
Que pensez-vous du développement d'une culture de la prévention au sein des EHPAD, avec des équipes mobiles de pharmaciens et d'infirmières hygiénistes adossés aux hôpitaux pour initier au port du masque, de la blouse et autres gestes barrières ?