Je voudrais modérer les propos tenus par le professeur Maury – qui, selon moi, n'engagent d'ailleurs que lui, et non la SRLF – sur le fait que les unités de réanimation éphémères ne rendraient pas un service de qualité satisfaisante, et qu'en tout cas il n'aimerait pas que des membres de sa famille s'y trouvent. Nous ne disposons pas de données permettant d'établir que les patients admis dans ces réas éphémères ont été plus mal soignés qu'ailleurs, et il n'est donc pas justifié d'adresser aux Français un message en ce sens.
En revanche, le guide de la gestion d'une réanimation éphémère publié par le Conseil national professionnel d'anesthésie‑réanimation et médecine péri‑opératoire (CNP‑ARMPO) a montré que le vrai problème résidait dans le fait qu'elles étaient parfois coupées des réas permanentes : une réanimation éphémère doit fonctionner en lien étroit avec elle, notamment grâce à des mouvements réguliers de personnels. On ne peut imaginer qu'une infirmière diplômée d'État (IDE), formée en trois jours comme l'a dit de façon caricaturale le professeur Maury, prenne en charge seule des patients au sein d'une telle structure : si l'on veut s'assurer d'un niveau de qualité suffisant, il faut qu'elle soit associée à une autre IDE provenant d'une unité permanente. Je vous invite à consulter le guide du CNP‑ARMPO, qui permet de comprendre que la qualité des soins dispensés au sein des réanimations éphémères est d'un très bon niveau et que les problèmes qui ont pu survenir étaient exceptionnels.