Si je comprends bien, vous n'avez jamais été sollicités, en particulier par Santé publique France, pour l'organisation et la distribution du matériel de protection, quel qu'il soit – même si, en l'occurrence, il s'agit pour l'essentiel des masques. Est-ce à dire que vous n'avez eu, non seulement en tant que pharmaciens d'officine, mais surtout en votre qualité de responsables syndicaux, de concertation avec les autorités, en particulier avec Santé publique France, qui était en charge de la mise en place de la stratégie ?
J'avoue être surpris par votre lecture de la façon dont s'est déroulée la prise en charge des patients sur le territoire. Il y a là une sorte de paradoxe : alors que les médecins libéraux ont observé que leurs cabinets étaient vides et qu'il n'y avait plus de recours aux soins, vous soutenez qu'un contact local avec la population a été maintenu. Comment cela s'est-il organisé ? Les gens venaient-ils vous voir ? Les appeliez-vous ? J'aimerais comprendre ce qui a fonctionné dans vos officines, par opposition à ce qui, manifestement, n'a pas fonctionné dans les cabinets. Plusieurs médecins nous ont parlé de la peur de leurs patients ; de votre côté, vous nous avez dit que vous avez su les rassurer.