. Le SGDSN n'a pas de regard sur les stocks stratégiques, dès lors qu'ils sont sectoriels. J'en ai rappelé les effectifs : il n'est pas en mesure, en termes de moyens et d'expertise, d'être un aiguillon en matière d'équipements stratégiques de nature à contribuer à la défense de la sécurité nationale. Je comprends très bien qu'on se focalise sur les masques – moi-même, la question m'a inquiétée –, mais en matière de sécurité nationale, il y a un nombre très important d'équipements stratégiques, tels que les canadairs, ou encore les chars, en cas d'insurrection armée, qu'il faudrait surveiller.
Le SGDSN ne disposait pas de moyens de contrôle des stocks stratégiques. D'ailleurs, dans la dernière version du plan pandémie grippale, il n'y avait pas de volumétrie associée. Certains plans pourraient comporter un volet capacitaire, comme c'est le cas, du reste, du plan contre les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques (NRBC) qui est assorti d'un engagement capacitaire des différents ministères. Par construction, ce plan est civilo-militaire, et il est précisément dans l'ADN du SGDSN d'assurer la coordination des moyens civils et militaires. Cela explique que ce plan comporte un volet capacitaire que le SGDSN a suivi de près ; il connaît donc les moyens NRBC des différents ministères et leur articulation. Les autres plans, en revanche, n'ont pas de volet capacitaire. Ne faudrait-il pas en prévoir davantage ? Tel qu'il est configuré, le SGDSN n'est pas armé pour devenir un acteur de contrôle de la programmation budgétaire des ministères, et ce serait sans doute une erreur. En revanche, en plus du NRBC, il y a peut-être des domaines où la « tour de contrôle » et l'aiguillon seraient utiles. Le SGDSN y réfléchit.