. Jusqu'au lendemain du premier tour des élections municipales, il n'y a pas eu de discours politique pour affirmer l'urgence et la nécessité de recomposer notre vie sociale – j'en veux pour preuve l'exemple frappant du Président de la République assistant encore, au mois de mars, à une représentation théâtrale. Aux États-Unis, les choses n'ont pas été dites ; en France, rien de tel ne s'est produit, mais, selon vous, la gravité de la situation a-t-elle été minorée par les pouvoirs publics ?
Le rôle des différents acteurs – l'Élysée, Matignon, les ministères – a-t-il été défini ? Comment s'opérait la transmission des informations entre eux ? Avez-vous perçu une amélioration au fil du temps?
Nous sommes au moins trois dans cette salle à prendre l'avion chaque semaine car nous habitons trop loin pour prendre le train. Or, dans les aéroports parisiens, c'est le foutoir complet – passez-moi l'expression. La distanciation sociale n'existe pas ; les passagers venant de l'étranger et ceux du trafic domestique se croisent au même niveau, parce que Paris Aéroport est incapable d'assurer une circulation correcte. Un dispositif permet-il de contrôler l'efficience des décisions qui ont été prises ? C'est un problème : nous prenons des décisions, mais nous ne vérifions jamais leur application.