Dès lors que les hôpitaux occupent une place particulière dans le dispositif de crise sanitaire, il est surprenant qu'il n'y ait pas un regard différent sur les stocks dont ils doivent disposer pour les personnels soignants. Mais peut-être la fameuse doctrine de 2013 prévoit-elle un chapitre particulier pour les hôpitaux et leurs personnels ?
Vous avez indiqué que l'hypothèse du confinement ne figurait pas dans les différents plans élaborés. Cela paraît étonnant, même s'il est vrai que nous n'avions jamais été confrontés à cette perspective. Il n'en demeure pas moins que nous y avons été conduits, ce qui laisse à penser que nous n'étions pas réellement prêts. Pourquoi n'avoir pas envisagé cette hypothèse qui s'est rapidement imposée dans les décisions politiques ?
Au fil de la crise, nous avons eu le sentiment d'une immense difficulté dans la gestion de la commande publique de masques, dans la capacité de l'État à obtenir la livraison de ses commandes et d'une cacophonie entre les différents acteurs. Êtes-vous intervenue dans ce domaine ? Comment expliquez-vous cette gestion chaotique ?
Les acteurs de santé sont-ils les mieux placés pour piloter une crise de cette ampleur ou mérite-t-elle un autre dispositif, comme vous l'avez vous-même suggéré ? Le conseil scientifique installé dans l'urgence, présidé par M. Delfraissy, occupait-il la bonne place ? Quels contacts aviez-vous avec lui ?