Votre rapport sur l'incident du Charles de Gaulle présente deux modélisations. L'une montre la courbe épidémique selon la définition de cas possibles et une RT-PCR positive, l'autre la courbe épidémique des cas incluant les symptômes d'anosmie et/ou d'agueusie. L'augmentation est sensible si l'on inclut l'anosmie et l'agueusie dans la définition des cas possibles. Il est même précisé qu'il eût été possible de détecter le signal épidémiologique dès le 23 mars, voire dès la fin de l'escale, en prenant en compte ces symptômes inclus tardivement dans la définition de cas possibles de Santé publique France. Ils n'apparaissent, en effet, dans le bulletin de situation que le 28 avril et figurent seulement le 7 mai dans les documents de Santé publique France. Pourtant, dans le secteur de l'AP-HP, des ORL recevaient des messages indiquant que les signes spécifiques étaient sensibles dès la mi-mars. La SSA relève ce décalage. Si Santé publique France avait inclus ces symptômes avant la fièvre, l'insuffisance respiratoire et la toux dans sa définition de cas possibles, une réaction précoce du médecin à bord eût été possible, d'autant qu'un scanner pulmonaire y a été réalisé. Si le cas suspecté avait relaté une perte d'odorat et de goût, on aurait pu considérer qu'une épidémie était en cours. Je constate un décalage avec Santé publique France et j'ai du mal à obtenir des réponses de sa directrice à ce sujet.
Enfin, je remercierai Mme la directrice centrale. Pour avoir participé à d'autres actions en faveur du SSA, travaillé avec d'anciens standards et effectuer encore aujourd'hui des vacations de télémédecine, je sais le travail réalisé dans nos hôpitaux et l'excellent travail que vous avez fait durant votre mandat.