Aucune demande de masques ne nous a été adressée de la part des autres branches professionnelles. De façon très marginale, quelques enseignes ont proposé de faire bénéficier certains hôpitaux de leurs stocks de masques FFP2 datant de la grippe H1N1, après autorisation compte tenu de leur date de péremption. Par ailleurs, l'une de nos enseignes adhérentes, Cdiscount, a proposé d'approvisionner en masques chirurgicaux tout professionnel qui le souhaitait ; la demande a été importante.
À l'approche du déconfinement, la fixation du nombre de masques autorisé à la vente par famille a occupé l'essentiel de nos discussions. Craignant qu'il n'y ait pas assez de masques pour tous les Français, le Gouvernement a considéré que nous ne pourrions pas les vendre par boîtes de cinquante, format auquel nous les recevions. Cela nous a posé un problème technique, car les masques chirurgicaux sont censés être en partie stériles, et notre métier n'est pas les déloter pour les reconditionner. Nous avons donc défini une procédure, que nous avons soumise à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), afin de faire réaliser ces opérations par les personnels des magasins, sous leur responsabilité. Cela n'était clairement pas en notre faveur : notre demande initiale n'était pas de vendre des masques à prix coûtant, d'autant que nous avons dû faire un travail supplémentaire de reconditionnement, avec les risques que comportait cette manipulation en période de contamination virale.