Intervention de Jacques Creyssel

Réunion du mardi 6 octobre 2020 à 18h45
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Jacques Creyssel, délégué général de la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) :

L'autorisation d'acheter des masques nous a été accordée le 24 avril, afin d'en avoir le 4 mai, date de l'arrivée des premiers stocks. Les quelques stocks destinés aux salariés ont permis de faire la jonction, à deux ou trois jours près. Je rappelle qu'il fallait non seulement les acheter, mais aussi obtenir la délivrance des livraisons par les douanes. Globalement, tout est allé assez vite. Nous savons où acheter et nos systèmes permettent d'accéder rapidement aux masques. Nous l'avons toujours dit aux pouvoirs publics. La doctrine, dans ce domaine, était tout à fait claire.

Le plan de relance ne prévoit quasiment aucune mesure pour le commerce, ce qui est regrettable, car il est sorti très fragmenté de la crise. Le commerce alimentaire a continué à fonctionner moyennant des surcoûts importants. Une partie du commerce non alimentaire n'a pas fonctionné, mais a réussi à reprendre avec vigueur, sans compenser totalement son retard. Une autre partie se porte très mal. Quant au commerce alimentaire de gros, il souffre toujours, notamment en raison des fermetures récentes.

Au-delà des aides à court terme, le sujet de fond, en matière de relance, est celui de la digitalisation accrue du commerce. La crise a démontré que la seule solution pour survivre, qu'il s'agisse des magasins ou des restaurants, est d'être « omnicanal » – en ligne et physiquement. Il s'agit d'une priorité absolue pour les années à venir. On a tendance à considérer le commerce comme moins important que l'industrie. Il est le premier employeur privé de France – 3,6 millions d'emplois, dont 1,8 million dans le commerce de détail. Il est le premier recruteur de jeunes peu qualifiés, et le premier employeur dans la plupart des territoires. La sauvegarde du commerce est un enjeu majeur pour les années à venir.

Les masques chirurgicaux à usage unique venaient d'Asie. Nous avons fait travailler plusieurs producteurs à la fabrication de masques textiles, en France – le ministère avait organisé des ventes aux entreprises et en direct – et à l'étranger, afin d'ouvrir des flux nouveaux pour alimenter la France. Je n'ai pas le détail de ces flux, qui dépendent de chaque enseigne. Telle est la réponse que nous avons adressée aux pouvoirs publics sur ce point.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.