Au cours de la première vague, des interventions ont été déprogrammées. Malgré le nombre de personnes qui attendent encore une opération, les capacités d'accueil sont revues à la baisse. Le chef du service d'anesthésie-réanimation de l'hôpital Bichat a récemment déclaré avoir clos 20 % de l'activité de l'hôpital pour cette semaine. L'AP-HM doit déprogrammer un quart des opérations planifiées. La capacité maximale d'accueil en réanimation en Île-de-France a diminué de 30 % par rapport à mars et avril, avec un total de 1 700 places contre 2 500. Toutes les mesures prises jusqu'à présent, qu'il s'agisse du couvre-feu ou, peut-être demain, du confinement, pèsent sur nos concitoyens alors que la priorité est, me semble-t-il, d'ouvrir des places de réanimation et de mobiliser davantage de personnel.
Vous affirmiez, en juin, que ne pas se préparer à une deuxième vague constituerait une faute majeure. Quels moyens ont été mis en œuvre, pour augmenter le nombre de lits et les capacités d'accueil des malades du covid, sans que les autres opérations en pâtissent ? Cette anticipation est d'une importance capitale, car, dès aujourd'hui, nombreux sont les lits déjà occupés et il sera difficile de répartir les malades sur le territoire : il n'y aura pas de transfert possible.
Quelles mesures avez-vous déployées pour soulager au maximum les personnels et pour pallier le manque de soignants ? Comptez-vous mettre sur pied une réserve médicale ?