Je souhaite vous interroger sur les modalités d'anticipation de la seconde vague. Le 11 septembre, s'est tenu un conseil de défense – dont je ne vous demande pas de livrer le contenu puisqu'il est couvert par le secret-défense –, à l'issue duquel la presse s'attendait, compte tenu de la dégradation de la situation sanitaire, à ce que le Premier ministre annonce des mesures beaucoup plus restrictives. Or, hormis le rappel des gestes barrières, rien n'a été annoncé au cours de la conférence de presse.
Dans la perspective de ce conseil de défense et de cette conférence de presse, avez‑vous rédigé des notes de propositions destinées au ministre de la santé ? Avez-vous alerté le Gouvernement sur la dégradation de la situation et proposé des mesures ? Dans l'affirmative, pourquoi ces mesures n'ont-elles pas été déployées ? Peut-être que si des mesures plus drastiques avaient été prises alors, voici presque un mois et vingt jours – on avait évoqué le confinement des EHPAD, des confinements régionaux ou des fermetures d'établissements –, la cinétique, aujourd'hui totalement hors de contrôle, aurait pu être maîtrisée.
Enfin, le dispositif « tester-tracer-isoler » se révèle aujourd'hui un échec total. Comment expliquer que le délai de production des résultats des tests a été supérieur à la durée de contagiosité des personnes testées, ce qui a grandement favorisé la propagation du virus dans la population ?