Intervention de Nicolas Démoulin

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 16h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Nous sommes réunis pour tenter de trouver des solutions pour que toutes les collectivités locales travaillent ensemble. Je suis fatigué d'entendre tous ces propos sur la chloroquine. Il s'agit d'un débat scientifique ; or, ici, on fait de la politique. Il me paraîtrait pertinent de ne plus prononcer ce mot au sein de la mission.

S'agissant du directeur de l'ARS du Grand Est, monsieur Baroin, je partage votre constat, mais ce monsieur a été démis de ses fonctions le 8 avril. J'ai l'impression qu'on a remédié au problème.

Monsieur Muselier, je voudrais ajouter à votre chronologie la date du 30 mars 2019, quand Michael Ryan, de l'OMS, a déclaré : « Il n'y a aucune preuve spécifique suggérant que le port du masque par l'ensemble de la population présente un avantage particulier ». On comprend bien qu'il est extrêmement difficile de prendre une décision politique quand des sachants, comme les représentants de l'OMS, disent tout et son contraire. L'analyse des prises de parole de certains politiques devrait donc être nuancée.

Monsieur Baroin, le rôle des maires a été essentiel pendant la première crise. La décision de rouvrir les écoles a été un choix extrêmement difficile et courageux. On peut estimer aujourd'hui que c'était une bonne décision – l'école a une place essentielle. Il est de la compétence de l'État de décider d'ouvrir les établissements. Dans mon département de l'Hérault, j'ai reçu de nombreux appels de maires de petites communes, qui étaient très inquiets. D'abord, leur protection était en cause – vous vous rappelez le débat sur la responsabilité pénale des élus. Surtout, ils ont dû souvent suppléer au manque d'effectifs des employés des écoles pour pouvoir rouvrir. Quels retours avez-vous eus à ce sujet ?

Ma circonscription s'étend sur une partie de Montpellier et englobe Frontignan. Les deux maires, à l'époque, ont appelé à ne pas rouvrir les écoles. S'agissant d'une compétence de l'État, ajouter de la cacophonie à de tels moments ne peut que susciter de l'anxiété chez les enfants et leurs parents, qui plus est sans fournir d'arguments – ils n'en avaient pas. Ne faudrait-il pas y réfléchir ?

Enfin, s'agissant de la polémique sur les masques, je trouve dommage qu'on n'ait pas additionné les masques plutôt que de faire de la communication, en les décomptant selon leur provenance. Nos concitoyens ne souhaitaient certainement pas ces bagarres entre collectivités. En tout état de cause, on n'a pas été à la hauteur, face au stress ressenti par les Français.

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