Monsieur le ministre, je ne reviens pas sur le feuilleton polémique des masques ni sur la question de l'ÉPRUS, sur laquelle vous connaissez ma position.
Avez-vous répondu favorablement à la proposition de la Fédération de l'hospitalisation privée de fournir environ quatre mille lits de réanimation et leurs soignants pour pouvoir compléter l'ensemble public ?
Ma deuxième question a trait à la surmortalité invisible qui est occultée par le covid-19, due au cancer ou aux maladies cardiovasculaires. Comme j'ai pu le constater dans ma ville, des certificats de décès de personnes très âgées ont été établis avec la mention « covid-19 », alors que ces patients ne l'ont jamais contracté. On ignore pourquoi les médecins y ont porté cette inscription. J'ai posé la question au professeur Salomon, qui m'a dit qu'il regardait cela en détail. Avez-vous des éclairages à nous apporter sur ce point ?
Un pays d'Europe a obtenu des résultats très positifs en testant plus de la moitié de sa population : il a enregistré très peu de décès et de contaminations ; c'est la Finlande. Faut-il augmenter encore la cible de la campagne de dépistage en visant 50 % de notre population ? Je pense pour ma part que ce serait nécessaire.
Par ailleurs, j'ai voulu faire procéder à des tests antigéniques dans un centre communal d'action sociale (CCAS) où un cas positif avait été détecté. L'ARS a refusé et demandé que soient pratiqués des tests PCR, ce qui est de nature à interrompre le fonctionnement du CCAS.
Enfin, je vous pose une question que j'avais déjà adressée à M. Édouard Philippe. Que pouvez-vous répondre au rapport critique du général Lizurey, au rapport de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, enfin au livre de l'un de vos prédécesseurs au ministère de la santé sur la gestion de la crise, je veux parler de M. Philippe Douste-Blazy ?