Le groupe de La France insoumise s'oppose également à la suppression de la commission nationale d'évaluation des politiques de l'État outre-mer.
On peut lire, dans l'étude d'impact, que « la programmation, le déroulement des travaux de la CNEPEOM et, plus globalement, l'efficience de son action se sont avérés insatisfaisants ». Et on en conclut que « son maintien n'est pas apparu opportun. » De mon point de vue, il serait plus pertinent de donner davantage de moyens à cette instance et d'en renouveler les attributions, que de la supprimer. Sa composition, plus large que celle des délégations parlementaires, est un atout.
Notre collègue a raison : après la suppression de France Ô, un tel signal serait dramatique. Peut-être certains d'entre vous ignorent-ils que la Guadeloupe est frappée en ce moment par une crise de l'eau ? La moitié de nos concitoyens, en Guadeloupe, n'ont plus accès couramment à l'eau potable ; certains n'y ont accès que quelques heures par jour ; d'autres en sont privés pendant plusieurs jours consécutifs ; quarante-cinq écoles sont fermées à cause de cette crise. De nombreux habitants de la Guadeloupe ont le sentiment d'être abandonnés, de ne pas être considérés comme des citoyens français.
Il importe d'évaluer les politiques publiques pour garantir l'égalité de tous. Supprimer la CNEPEOM, dans le contexte actuel, serait un signal terrible.