Monsieur le président, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, « l'homme », écrivait la philosophe Simone Weil, « voudrait être égoïste et ne le peut pas. C'est le caractère le plus frappant de sa misère et la source de sa grandeur ». C'est à cette grandeur, monsieur le rapporteur, que votre proposition de loi fait appel. C'est à cette grandeur, mesdames et messieurs les députés, que vous avez montré votre attachement profond en adoptant cette proposition de loi en commission à une très large majorité.
Le texte a pour but d'encourager, par une sécurisation juridique accrue, les élans de solidarité entre collègues de travail lorsque l'un d'eux traverse une période particulièrement difficile de l'existence. Cette initiative, qui consiste à étendre le don de jours de congé non pris existant depuis la loi de 2014 pour les parents d'enfants gravement malades, me paraît particulièrement opportune.
J'ai moi-même défendu ce principe sous d'autres cieux – vous me permettrez cette touche personnelle – , lorsque je dirigeais les ressources humaines du groupe Danone : les organisations syndicales et de nombreux salariés étaient venus nous demander cette mesure pour un de leurs collègues dont l'enfant était gravement malade. À l'époque, ce n'était pas autorisé par la loi ; nous l'avions fait quand même.