Cette proposition de loi vise à étendre le dispositif de dons de jours de repos aux aidants familiaux. Je veux saluer cette initiative qui nous permet, dans la continuité de nos débats en commission des affaires sociales, d'envisager un début de journée serein et à la hauteur de l'enjeu.
Nous nous trouvons au carrefour entre une question politique sur le périmètre qui doit être celui de l'intervention de l'État et une question bien plus philosophique qu'on pourrait le penser. En effet, comme l'indique le sociologue Serge Guérin dans la revue Projet en 2012, autour de la place que nous souhaitons donner aux aidants, il s'agit aussi, et peut-être avant tout, d'interroger pour mieux trouver ce que doit être « le sens du soin », dans une société du bien-être et de l'attention à l'autre, de celui qui, par son état de handicap ou de maladie, est plus fragile.
Cette question et cette problématique sont plus grandes que nous. Dans une société où la tentation du repli est toujours plus importante, la place de nos aidants et le renforcement de leur condition constituent un sujet de première importance.
Les aidants sont au nombre de 8 millions. Je veux leur rendre hommage.