Non. Cela signifierait que les contractuels présenteraient un conflit d'intérêts car ils pourraient être embauchés par les propriétaires forestiers. Je ne comprends pas ce raisonnement.
En revanche, madame Panot, je vous rejoins sur la question de la crise de sens, qui est actuellement l'enjeu principal. Nous le savons tous, l'ONF est aujourd'hui confronté à des difficultés. J'envisage le malaise des agents, que vous avez rappelé, avec le plus grand sérieux, la plus grande détermination. La première des actions à mener est de travailler cette question du sens.
La crise de sens a par exemple trait au fait que, depuis des années, on ne cesse d'inciter à reboiser certaines de nos forêts françaises. Qu'un ingénieur ou un technicien forestier, travaillant sous statut public ou privé, visite une parcelle de bois scolytée alors que, dans le même temps, il n'a pas la possibilité de reboiser, accentue son malaise.
Face à cette situation, notamment à la suite du rapport de votre collègue Mme Anne‑Laure Cattelot, le plan de relance a décidé d'affecter 150 millions d'euros au plus vaste plan de reboisement que la France ait connu depuis des décennies. Il permettra également à l'ONF d'utiliser les nouvelles technologies, notamment la télédétection par laser ( light detection and ranging, LIDAR), une autre proposition du rapport de Mme Anne-Laure Cattelot, pour aider l'ensemble des personnes travaillant dans la gestion forestière.
La forêt, je le répète, se cultive. C'est le sens qu'il faut redonner, ce que permet notamment le plan de relance.
Pour l'ensemble de ces raisons, de fond et de forme, j'émets un avis défavorable aux amendements de suppression de l'article 33.