Les dispositions proposées concernant le statut des salariés des chambres d'agriculture répondent à une véritable attente. Il y a en effet autant de statuts que d'organismes. Il me paraît bienvenu d'établir des rapprochements, de moderniser le statut pour permettre des avancées – par exemple, l'institution de la mobilité entre les chambres, ce qui renforcerait l'esprit de corps.
Je suis plus dubitatif sur la réorganisation territoriale. Les agriculteurs, contrairement aux membres des autres chambres consulaires, sont très attachés à leurs représentants locaux, à l'échelon départemental. Si on peut concevoir des réorganisations régionales, et plus encore une harmonisation nationale pour des services support, des formations ou les systèmes informatiques, je suis perplexe s'agissant de rapprochements régionaux. Prenons l'exemple de la Nouvelle-Aquitaine : la diversité des cultures des Pyrénées-Atlantiques et de la Vienne, distantes de 500 kilomètres, me conduit à m'interroger sur la perspective proposée.