Je me réjouis d'entendre qu'enfin on se saisisse collectivement de cette notion de possession d'état, puisque nous en avons été exclus à coups de pied avec la dernière législation. Je la salue. Je voudrais aussi vous dire qu'il me semble que la CEDH est venue rappeler à la France qu'elle pouvait également avoir une autre voie. Elle consisterait tout simplement à ouvrir l'adoption hors mariage, afin qu'on puisse devenir des parents adoptifs hors mariage, quel que soit d'ailleurs le mode de conception de nos enfants.
C'est important de le rappeler, parce qu'en l'occurrence il s'agissait d'une situation concernant un couple hétérosexuel en GPA, mais nous pouvons l'étendre. Nous n'avons jamais demandé à nous marier pour adopter nos enfants. Nous avons demandé le mariage pour l'égalité matrimoniale, et nous demandons l'égalité de droits pour l'établissement de la filiation, comme les hétérosexuels. Nous ne voulons pas enlever des droits aux hétérosexuels, nous voulons les mêmes droits qu'eux.