Pour répondre sur la question de la pluralité des projets parentaux, ce que nous défendons – les noms diffèrent en fonction des personnes qui désignent cette technique –, ce sont des PMA, des inséminations artisanales. Il faut distinguer dans ce cas deux situations.
Il y a les situations où les femmes aujourd'hui recourent à cette méthode par manque de moyens financiers et s'exposent à des risques sanitaires assez importants, puisque généralement elles recourent à des donneurs qu'elles ne connaissent pas, qu'elles peuvent trouver sur internet, et s'exposer à des risques sanitaires, mais aussi en termes de violences qui peuvent leur être faites dans ce cadre.
Il y a la question des moyens financiers qui amènent à se tourner vers cette technique. Quand nous parlons d'insémination artisanale, nous parlons d'un don qui est fait par un homme à une femme, ou un couple de femmes, sans qu'il y ait rapport sexuel, bien sûr.
Après, il y a aussi les parents qui se tournent vers ce mode de conception, pour une question d'accès aux origines ou de présence du donneur dans la vie de l'enfant, en ayant vraiment une personne identifiée qui peut faire partie de la vie de l'enfant.
C'est ce que j'entends dans la pluralité des projets parentaux. On peut aussi entendre la question de la coparentalité, qui, si elle est moins répandue, au sein de notre association existe aussi et peut être un choix qui peut être reconnu et pris en compte par le législateur, puisque, dans ce cas, on peut avoir plus que deux parents concernés par le projet parental autour de l'enfant.
La GPA, nous ne le mentionnons pas, parce que je pense qu'il y a d'autres associations qui sont plus qualifiées que nous pour répondre à cette question, puisque nos adhérents sont composés essentiellement de femmes seules et de couples de femmes. Nous ne sommes pas les mieux placés pour parler de la GPA. Des personnes autour de la table seront plus qualifiées pour y répondre.