Sur le système belge, il nous semble que l'idée du double guichet ne répond pas à l'intérêt supérieur de l'enfant, puisqu'au moment où le don va être choisi et le donneur va être choisi, ce sont les futurs parents qui vont faire ce choix. Or en faisant ce choix, ils vont l'imposer à leurs enfants. Aujourd'hui quand on parle de l'intérêt supérieur de l'enfant, c'est bien à l'enfant lui-même, et à lui seul, de choisir à un moment donné s'il souhaite connaître l'identité du donneur, ou pas. On ne peut pas dire selon les enfants : « Toi, malheureusement, tes parents ont choisi le don anonyme, tu ne pourras jamais connaître l'identité de ton donneur », « toi, fort heureusement, ils ont choisi le don connu, dans ce cas, tu pourras accéder à cette identité, si tu le souhaites. » Cela me paraît vraiment inverser la philosophie et l'optique que le législateur doit prendre en compte.