Puisque j'ai été interpellée directement là-dessus, je pense qu'il est vraiment essentiel de reconnaître le projet parental de ces femmes seules, au même titre que les autres. Je pense qu'il est important de faire en sorte qu'on garantisse dans cette égalité d'accès aussi une non-marchandisation.
Aujourd'hui, des femmes seules peuvent aller à l'étranger parce qu'elles ont des moyens, et d'autres qui voudraient construire cette famille ne peuvent pas. C'est une inégalité qui n'est absolument pas acceptable aujourd'hui. Tous les projets parentaux se valent. C'est notre responsabilité collective en tant que société d'accueillir les projets parentaux et les enfants nés de ces projets dans les meilleures conditions possibles pour tous les enfants.
Nous savons qu'une femme seule qui porte un projet parental ne le porte jamais seule. C'est une femme célibataire qui le porte dans un projet de société. C'est à nous de garantir un cadre d'accueil de l'enfant, et de tous les enfants, sans discrimination liée à une situation, quelles qu'elles soient, qu'elles soient sociales, matrimoniales, homoparentales.
Nous devons lutter contre toutes ces discriminations et accueillir les enfants. Ce qui fait le projet d'un enfant, c'est l'engagement de le porter, de pouvoir lui apporter tout ce dont il a besoin. On ne peut pas aujourd'hui faire de discrimination par rapport aux femmes célibataires, qui ont plein de projets aussi pour l'enfant. C'est absolument indispensable.