Sur la pénurie, il faut savoir que par exemple la Belgique est à l'autosuffisance. Quand on lève l'anonymat, on constate une baisse, puis une remontée qui est corrélée au changement de profil des donneurs. Comme cela concerne 200 personnes en France et qu'éventuellement il en faudrait 400 pour qu'on soit large, on n'est pas sur des chiffres impensables avec une réelle campagne de communication, ce qui n'a pas lieu jusqu'à présent.
Il faut savoir qu'actuellement le gros problème est sur les dons d'ovocytes. Comme les gens qui bénéficient d'un don en général donnent plus aussi, peut-être que les femmes bénéficiant d'un don de sperme donneront en échange leurs ovocytes.
Il faut savoir aussi qu'actuellement nombre de personnes qui contactent les CECOS pour faire un don ne sont pas rappelées, ne sont jamais recontactées parce que les CECOS n'ont pas les moyens de traiter toutes les demandes. Il y a vraiment un problème d'organisation du système de don. Finalement, ce n'est vraiment pas si compliqué que cela de résoudre ce problème de pénurie.
Sur la question de l'âge, en effet, l'âge devrait être relevé avec l'autoconservation, mais dans les cas où l'on bénéficie d'un don ou de l'autoconservation de ses propres gamètes. Parce que ce qui pose problème pour la fertilité à l'âge de 41 ans, c'est la qualité des ovocytes. Mais le corps féminin est en capacité de mener une grossesse à condition d'être relativement bien surveillé, mais sans risque particulièrement important, jusqu'à 47 ans. C'est la limite choisie par nombre de nos voisins européens sur laquelle on pourrait s'aligner.