Même avis : la proposition de loi, dans son principe même, repose sur le don anonyme et gratuit. Ce que vous proposez, madame la députée, obligerait à créer une sorte de banque des jours de congé afin d'en assurer, si je puis dire, la gestion patrimoniale, ce qui va à l'encontre des objectifs poursuivis.
Une telle disposition serait de surcroît source d'inégalité entre les salariés donateurs – puisqu'il faudrait choisir ceux à qui l'on rend les jours donnés – et, en remettant en question l'anonymat du don, pourrait briser ou déstabiliser l'élan de solidarité créé dans l'entreprise. De plus, le cas ne se présenterait sans doute que rarement, compte tenu du besoin de répit qu'ont les aidants.