Intervention de Caroline Roux

Réunion du mardi 27 août 2019 à 18h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Caroline Roux, déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d'écoute :

Nous accompagnons 2 500 femmes chaque année sur les questions liées à la maternité, en particulier à l'infertilité ou à l'annonce de handicap. Je dois dire que les couples confrontés à l'infertilité sont les grands oubliés de ce projet de loi qui consacre un « tout PMA », c'est-à-dire un tout technique en matière de procréation et ne vise ni à guérir, ni à soigner, ni à prévenir l'infertilité ou à restaurer la fertilité.

Nous pouvons témoigner qu'aucun couple ne se lance de gaîté de cœur dans un parcours d'assistance médicale à la procréation. Ils ne le considèrent pas comme un droit, mais plutôt comme une proposition médicale, alors que ce n'est qu'un palliatif. Nous avons entendu beaucoup de couples souvent désemparés avec la surproduction embryonnaire, alors que leur souhait profond serait de pouvoir procréer de manière autonome.

À ce titre, nous avons une question pour le rapporteur. Avons-nous bien compris que les traitements de la stérilité ne seraient plus remboursés à 100 %, alors que la PMA le serait, y compris hors infertilité médicale ? Nous aurions besoin d'être éclairés. Le fait de financer les techniques de PMA hors infertilité est autant d'argent perdu qui pourrait soutenir la recherche et la prévention de l'infertilité. Nous avons des propositions à vous faire en ce sens, parce que cela ne fait pas partie du projet de loi, alors que c'était la préoccupation du législateur en 2011.

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