Je réponds d'abord à Mme Bergé sur la PMA et le père irremplaçable. Nous tournons un peu en rond. Je voudrais vous rappeler ce que disait Mme de La Rochère, à savoir que le Conseil d'État a dit qu'il n'y avait pas de question d'inégalité. Le Conseil d'État l'a dit, mais a dit à deux reprises que c'était une mesure politique. Nous ne sommes pas là pour vous poser des questions, mais je vous invite à vous interroger : quelle politique poursuivez-vous ? Courez-vous derrière la modernité, parce que c'est dans le vent ? Répondez-vous aux désirs des adultes, quelles que soient les conséquences envisageables pour les enfants ? Nous en avons évoqué un certain nombre ici et je crois que nous ne sommes pas les seuls à le dire, mais il n'y a pas de réflexion sur cette question. Quelle est cette politique ? Pourquoi ? Vous nous demandez de faire la preuve des choses, de prouver que ce n'est pas mauvais, mais nous pouvons inverser la demande : pourquoi souhaitez-vous l'ouvrir ?
Madame Bergé, vous dites que cette loi ne permet pas de créer des embryons à des fins de recherche. Formellement, effectivement. Je vous rappelle que la Convention d'Oviedo, que la France a ratifiée, dit dans son article 18 qu'il est interdit de créer des embryons à des fins de recherche, mais quand un pays fait des embryons surnuméraires de manière complètement incontrôlée, avec une inflation de vies suspendues dans l'azote liquide et que dans cette loi, on décide de s'affranchir de l'autorisation des parents pour pouvoir se servir de ces embryons et faire de la recherche, cela s'appelle un contournement de cette convention.
Nous sommes d'accord sur le débat. Moi, je souhaitais qu'il y ait un débat et de l'écoute.