Intervention de Pascale Morinière

Réunion du mardi 27 août 2019 à 18h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des Associations familiales catholiques :

Je souhaitais ce débat. C'était mon intention que nous puissions débattre. Je crois que ce qui nous sépare est notre vision de la société. Nous n'avons pas une vision des relations interpersonnelles uniquement gérées par la loi et le juridique. Quand on a cette vision-là, ma liberté s'arrête où commence la liberté d'autrui. C'est un adage très séduisant et facilement accepté, mais lorsque l'on traite de procréation, cela ne fonctionne plus. Ma liberté à moi, adulte, est la capacité de m'exprimer et elle s'exerce aux dépens du plus petit qui n'a pas de voix et ne peut pas se défendre. L'ensemble du projet de loi est conçu de cette manière, c'est-à-dire que l'on ouvre de très nombreuses possibilités au bénéfice des adultes donneurs et des adultes receveurs. À aucun moment, les droits des enfants ne sont respectés.

Enfin, vous parliez des témoignages que vous avez entendus cet après-midi. Je suis scientifique, je suis docteur en médecine et quand on entend des témoignages, ce ne sont que des témoignages. C'est ce qui nous a été opposé au moment des États généraux de la bioéthique. On nous a dit : « Ce n'était pas quantitatif, c'était qualitatif. » Je vous le dis également, je crois que c'était qualitatif. Il aurait fallu avoir un échantillon représentatif de ces familles, afin que cela puisse être audible.

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