Pour compléter brièvement, parce que je ne veux pas monopoliser la parole, la question de fond est celle des conséquences sociales de la mise en œuvre de nos désirs individuels. Dans l'hypothèse où il y a une extension de la PMA, les conséquences sociales sont nombreuses et je ne suis pas sûr qu'elles aient été suffisamment soupesées. Elles sont nombreuses, parce que cela remet en cause le cadre légal de l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation, y compris pour les couples composés d'un homme et d'une femme. Nous parlons juste d'évaluation médicale et psychologique, mais qu'est-ce qu'une évaluation médicale et psychologique ? Ce critère est complètement flou, puisqu'il n'y a plus le critère d'infertilité médicalement diagnostiquée, il n'y a plus le risque de transmettre une maladie grave à un enfant ou à son conjoint. Qu'est-ce que le critère d'évaluation médicale et psychologique pour un couple composé d'un homme et d'une femme ? Lisez l'article premier, c'est bien ce à quoi cela aboutit. Qu'est-ce qu'une évaluation psychologique pour une femme seule qui désire avoir un enfant ? Qu'est-ce qu'une évaluation médicale pour un couple de femmes qui n'a pas d'infertilité pathologique ? Qu'est-ce qu'une évaluation médicale ?
Nous sommes en train de créer des critères qui n'en sont pas, qui sont complètement flous. En plus, cela a un impact sur les couples composés d'un homme et d'une femme, sur leur possibilité d'avoir recours à l'AMP.