Rapidement, je vais reprendre deux ou trois petites choses qui ont été dites, d'abord sur l'assurance maladie. Elle n'a pas pour seule vocation de traiter des maladies, puisqu'elle a aussi des rôles de prévention. Par exemple, un programme comme « M'T dents » ne traite absolument pas de maladie.
D'autre part, sur la question de la filiation du père dans le mariage, si nous pouvons être certains que dans un couple de femmes, la paternité est forcément liée à un tiers, c'est mathématique, les enfants le comprennent très tôt et cela a été très bien décrit par les femmes homosexuelles qui sont venues témoigner de leur expérience. En tout cas, pour les pères dans le mariage, nous sommes à peu près d'accord sur le fait qu'il y a tout de même une construction juridique. Le père dans le mariage n'est pas qu'un lien charnel, affectif et éducatif. Il est également père présumé, parce qu'il est le mari de la mère. Il faut le rappeler, c'est tout de même une construction juridique qui n'est pas une réalité charnelle. D'ailleurs, si l'on a longtemps empêché les tests génétiques, c'était bien parce que précisément, on ne voulait pas compromettre toutes les questions d'héritage, en découvrant que, par exemple, un pourcentage relativement important des troisièmes enfants des couples ne serait pas du mari de la mère.
Je voulais avoir votre avis sur la question de l'eugénisme. J'aurais aimé que vous précisiez en quoi, par exemple, le fait que l'on écarte certains embryons porteurs de gènes malades serait pour vous de l'eugénisme ou pas. C'était une précision très pratico-pratique, parce que sur la question de l'eugénisme, vous avez tenu des propos pouvant laisser penser aux personnes qui écouteraient cette commission à des choses graves, alors qu'aujourd'hui, le texte encadre très bien cette question.