Intervention de Aurore Bergé

Réunion du mercredi 28 août 2019 à 9h40
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Monsieur le président, vous avez posé la question qui me paraît essentielle : est-ce que toute avancée scientifique est réellement un progrès ? Je voulais vous interroger notamment les examens génétiques et la médecine génomique. Pour moi, il s'agit vraiment du cœur de ce qu'est un projet de loi bioéthique, par lequel nous devons dire ce qui est possible et définir ce qui est souhaitable pour notre société.

Je voudrais avoir votre avis sur trois sujets. Pouvez-vous nous réexpliquer ce que vous souhaitiez dans l'avis n° 129 en matière de rénovation du diagnostic prénatal, et la nouvelle définition qui pourrait en être donnée ?

En ce qui concerne les découvertes incidentes d'informations lors d'examens des caractéristiques génétiques : comment voyez-vous la façon de concilier le droit de savoir si l'intérêt médical de la découverte est réel, alors que l'information n'était pas celle initialement recherchée, et le droit de ne pas savoir, si cela est souhaité par le patient ?

La question du diagnostic préimplantatoire a été évoquée par certains de mes collègues. Dans le projet de loi, cela n'est pas ouvert dans le cadre de la PMA, justement parce que cela conduirait à un risque eugénique avec un tri embryonnaire. Pour moi, cela pose une question fondamentale quant aux personnes qui seraient habilitées à décider quelle maladie est acceptable dans une société.

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