Nous reprenons le cours de nos auditions en accueillant le Professeur René Frydman. J'avoue avoir quelques scrupules à devoir le présenter à notre commission, tant il occupe une place établie dans l'essor de l'assistance médicale à la procréation, et dans la réflexion sur ces pratiques. Au-delà même d'Amandine, en 1982, vous avez en effet notamment réalisé la première naissance après diagnostic préimplantatoire, et la naissance du premier bébé français issu de maturation in vitro. Vous avez également été amené à faire naître le premier « bébé médicament » en France ou « bébé du double espoir », selon vos propres termes.
Au printemps 2016, vous avez signé une tribune dans Le Monde, avec 130 médecins et biologistes qui reconnaissaient avoir aidé des couples homosexuels à avoir des enfants en infraction avec la loi, et s'engageaient pour que l'AMP soit ouverte à ces mêmes couples. Il semble donc qu'aucun des domaines du projet de loi soumis à notre examen n'échappe à votre activité.
Je rappelle également l'attention toute particulière que vous portez à la prévention de l'infertilité. Vous avez communiqué à la commission une note préalable, et je vous en remercie. Vous avez la parole pour quelques minutes de présentation. Je laisserai ensuite la parole et les questions à mes collègues pour que nous puissions avoir de nombreux échanges.