Intervention de René Frydman

Réunion du mercredi 28 août 2019 à 15h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

René Frydman, Professeur émérite des universités, gynécologue-obstétricien :

Notre discussion porte bien sûr sur l'autoconservation sans problème pathologique. Je crois qu'il est difficile de fixer un âge et qu'il faudrait, d'une façon générale, être un peu plus souple, voire raisonner au cas par cas, que tout soit relevé, documenté ; il n'est pas question de faire tout et n'importe quoi. Il y aura toujours des situations « limite ». On peut donner une tendance générale pour l'autoconservation : ni trop tôt, ni trop tard. Cela ne sert à rien de proposer une autoconservation à une jeune femme qui a tout l'avenir devant elle. Inversement, si l'on autoconserve à quarante ans, cela ne donnera pas grand-chose. Un rapport médical me semble important, et peut-être pourrait-on se contenter de donner une information à un âge fixe – 32 ou 33 ans semble opportun : il faut faire savoir que la fertilité baisse et qu'il y a éventuellement une possibilité d'y faire face, bien que ce ne soit pas la panacée et que ça ne puisse résoudre tous les problèmes. Il faut raisonner au cas par cas. Ainsi, si une jeune fille de 28 ans voit s'installer une endométriose, il y a une dimension pathologique possible mais le diagnostic d'endométriose va être discuté et cela va rendre la situation pas très claire. Une analyse médicale, un entretien et un écrit me semblent donc plus que souhaitables.

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