Professeur, merci pour ces propos très utiles à notre réflexion. Vous avez évoqué les situations frontières, et en juin, dans les médias, vous vous étiez aussi interrogé sur le remboursement de la PMA pour toutes. Cela conforterait peut-être l'idée d'un droit à l'enfant, alors que vous aviez en même temps alerté sur le fait que certains couples (malgré l'élargissement envisagé de la PMA à toutes les femmes) ne pourraient pas avoir l'enfant qu'ils veulent, en raison de limites biologiques ou morales. Selon vous, quelles devraient être ces limites ? Lesquelles devraient figurer dans la loi, lesquelles devraient rester du ressort du médecin ou de l'équipe, pour faciliter leur rôle et faire face aux désirs individuels ? Pour quelles raisons y a-t-il si peu de transferts d'embryons qui ne font plus l'objet de projets parentaux de la part de ceux qui les ont conçus ? Il me semble que moins de 20 % des embryons proposés au don trouvent des couples prêts à les recevoir. Enfin, si la PMA n'est pas accessible, pourquoi l'adoption ne serait-elle pas considérée comme une réponse au désir d'enfant, surtout si la possibilité de PMA avec double tiers donneur était ouverte ?