Concernant la dernière question, je pense qu'il doit accepter de donner son identité. Il la donne quand il va au CECOS, mais là, il la donne en sachant qu'il pourra éventuellement revenir sur cette acceptation, et que cette identité est enregistrée quelque part. Il me semble indispensable qu'il affirme au début du processus qu'il accepte d'être recontacté. Maintenant, s'il décède ou s'il est absent, il ne sera pas recontacté.
Si l'on autoconserve ses ovocytes à 32 ans, on garde sa fertilité de 32 ans, même si les embryons qui en résultent sont conçus et transférés à 40 ans. L'âge de 32 ans correspond donc à un potentiel de fertilité.
Concernant la durée de conservation, nous allons coller à ce qui existe dans la loi, c'est-à-dire qu'on peut faire une PMA jusqu'à 48 ans, sans dire que c'est 48 ans, mais en retenant la notion d'âge naturel de la procréation. Je crois que toute implantation d'embryons ou utilisation d'ovocytes doit se faire dans ce cadre-là et ne doit pas intervenir au-delà de cet âge. En effet, une grossesse, au-delà de cet âge, est incontestablement à risque, alors qu'elle ne l'est pas pour les femmes plus jeunes, sauf s'il y a des antécédents particuliers. La seule expérience que nous voyons revenir des jeunes femmes qui sont allées à l'étranger pour conserver leurs ovocytes est qu'un certain nombre sont enceintes naturellement. D'autres ont utilisé leurs ovocytes dans les trois, quatre ou cinq ans qui ont suivi leur congélation, mais il faut encore attendre un peu pour voir apparaître quelques cas particuliers. Je pense que la limite générale, parce qu'il y a un risque médical, se situe à l'âge naturel de la procréation, c'est-à-dire grosso modo autour de 48 ans, sûrement avant 50 ans.