Merci pour votre exposé, mais surtout pour le travail que vous conduisez depuis de nombreuses années sur le sujet, travail qui nous éclaire très précisément. Il nous permet d'y voir clair dans une jungle de points de vue de multiples psychanalystes ayant des positions diverses et variées. Il me semble que le vôtre a le mérite d'être adapté à notre temps. J'allais dire que c'est une réflexion moderne qui certes a des bases psychanalytiques historiques, mais qui sait vivre dans le monde d'aujourd'hui, avec les familles d'aujourd'hui, les besoins des enfants d'aujourd'hui. Cela nous permet vraiment de pouvoir légiférer en toute sérénité. Je voudrais donc vraiment vous en remercier.
À vous écouter, nous entendons très bien que vous êtes animée par le désir de toujours privilégier l'intérêt prioritaire de l'enfant. Au moment où peut être partiellement mis en tension l'intérêt de l'enfant au regard de l'intérêt des parents ou des tiers donneur – vous dites que le mot ne vous plaît guère, mais il faut nous dire quel mot utiliser à la place –, vous nous conseillez de choisir l'intérêt de l'enfant. C'est effectivement notre devoir de législateur. L'enfant est le plus fragile et c'est lui que nous devons protéger. L'évolution que nous allons engager permettra de donner à ces enfants la réponse à une quête très importante d'accès aux origines. C'est une quête importante pour leur développement psychologique, humain, mais également pour l'accès aux données de santé héréditaires qui leur sont nécessaires pour pouvoir se faire soigner de façon satisfaisante.