Vous parlez de responsabilité et la loi est très claire : le donneur n'a ni droit ni devoir afférent à la paternité. Pour paraphraser Paul Ricœur, c'est une question d'identité narrative. Il n'y a pas aucune responsabilité établie au regard du donneur.
Je me souviens d'une mère qui est allée chez le pédiatre, avec son bébé qui avait de l'eczéma. Le pédiatre étant tenu au secret professionnel, elle lui a dit : « Docteur, mon enfant a été conçu avec un don de sperme. » Le pédiatre a répondu : « Peut-être que l'eczéma vient du côté paternel. », puis il s'est repris sur le « paternel ». La présence du donneur pose tout simplement une question d'information mais pas de responsabilité.