Intervention de Geneviève Delaisi de Parseval

Réunion du jeudi 29 août 2019 à 10h40
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste :

J'avais mal compris. Mon expérience vient surtout de l'adoption, puisque j'ai suivi beaucoup de femmes seules ayant adopté des enfants. Je remarque que ce n'est pas facile pour l'enfant. Il a souvent le sentiment que sa mère l'a adopté afin d'avoir une certaine surface sociale, d'être comme tout le monde. Il pense à la vieillesse de sa mère, en se disant : « Je suis son bâton de vieillesse. » Cela ne se passe pas toujours très bien. Il est difficile de généraliser, parce que c'est vraiment une question de personnes, d'individus. Pour un enfant, il est bien de savoir qu'il n'a pas été désiré par une personne qui voulait juste compléter son centre d'identité sociale. Un enfant est aujourd'hui un must. Aujourd'hui, si l'on n'a pas d'enfant, on est marginal. Je caricature un peu. Je crois que cela demande un travail psychique supplémentaire, d'être élevé par un parent seul, dans les cas rares ou le parent reste seul toute sa vie. Des mères font une PMA et rencontrent quelqu'un plusieurs années après. Quelquefois même, cette personne adopte l'enfant. Le face-à-face, le tête à tête mère-enfant toute la vie, jusqu'à la mort de la mère, c'est difficile.

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