Je crois qu'il faut distinguer cela de la recherche sur l'embryon humain, où le délai de quatorze jours nous paraît raisonnable. La plupart des grandes instances s'accordent sur un tel délai, pour le travail de recherche sur les embryons humains.
En travaillant sur des embryons animaux modifiés avec des cellules humaines, les Japonais étudient la possibilité qu'un animal fabrique des cellules pancréatiques qui seraient finalement capables, en étant transformée en cellules compatibles avec l'humain dont on a utilisé les cellules pluripotentes, de traiter son diabète plus tard. Une telle possibilité n'est pas ouverte par le projet de loi. Il dit que c'est interdit dans le sens de l'adjonction de cellules animales dans un embryon humain, mais il ne dit pas que c'est autorisé dans l'autre sens. J'invite la représentation nationale à être claire là-dessus. J'ai dirigé une équipe de recherche et il est difficile de travailler dans le flou juridique. Nous n'avons pas les coudées franches et nous nous demandons toujours si c'est autorisé ou non. Je vous rappelle que la clause de conscience continue à exister pour les ingénieurs, techniciens, etc., et il est très bien que le texte le rappelle. Dire qu'une voie est interdite et ne pas parler de l'autre voie est un peu dommage : il vaudrait mieux dire que c'est autorisé quitte à ce qu'à ce moment-là, nous puissions plus clairement l'encadrer.