Intervention de Pr Corinne Antignac

Réunion du jeudi 29 août 2019 à 19h15
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Pr Corinne Antignac, responsable scientifique du Centre de ressources biologiques de l'hôpital Necker (CRB-ADN) :

Je pense que vous entendrez d'autres personnes sur le sujet. Ce qui est clair, c'est que cela ne marche pas très bien. La chance d'un couple de revenir avec un enfant à la maison, d'avoir une grossesse, est de 13 %, 14 %, peut-être maintenant 15 %, ce qui est peu. Et surtout, le processus s'étend sur une durée de plus de deux ans. Cette technique est extrêmement lourde, avec peu de réussites. Il est évident qu'il faut essayer d'améliorer tout cela, mais ce n'est pas mon domaine d'expertise. Il est exact qu'il y a une demande de plus en plus importante de diagnostic préimplantatoire plutôt que de diagnostic prénatal. Le diagnostic prénatal est proposé à un couple à risque et on regarde donc si l'embryon est atteint ou pas de la maladie recherchée. Si l'embryon est atteint, on propose une interruption de grossesse ou un suivi particulier de la grossesse. Dans le diagnostic préimplantatoire, il y a eu fécondation in vitro, on détermine quels embryons ont la mutation et on n'implante que les embryons sains. On évite alors le risque d'avoir une interruption médicale de grossesse, qui est toujours extrêmement difficile pour la femme, et pour le couple.

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