La problématique des moyens consacrés au don a été soulevée. Il en est exactement de même pour l'autoconservation. Je vous donnerai mon propre exemple. J'ai été recruté à Clamart en vue de développer l'autoconservation ovocytaire. Au bout de deux mois, on m'a dit de mettre fin au projet médical pour lequel j'avais été recruté parce qu'on n'avait pas les moyens : si je voulais développer l'autoconservation ovocytaire pour motif médical, il faudrait faire moins d'AMP ou de DPI : il faut faire des choix. Dans le système public actuel, il faut être clair : les moyens manquent, et ceci va dans le sens de l'ouverture de l'AMP aux centres privés, y compris ceux à but lucratif, qui ne vont pas faire moins bien que les autres, qui seront soumis aux mêmes contraintes que nous et qui auront peut-être même plus de moyens de développer l'AMP que ce que nous pouvons avoir. Il en va de même pour le don. Aujourd'hui, il faut nous rendre à l'évidence, nous n'avons pas les moyens de développer l'AMP dans le secteur public.