Il est extrêmement difficile de répondre à votre sollicitation d'une proposition. Je crois que le maître mot est de responsabiliser les centres d'AMP ; en d'autres termes multiplier les obligations réglementaires, les impératifs qualité, tout ce qui peut contraindre l'activité me paraît à même de freiner les innovations et les démarches des professionnels. J'en veux pour preuve la communication qui a déjà été évoquée. Il me semble que la prévention doit être menée à l'échelle nationale. Bien évidemment, c'est nous qui sommes au contact des patients. Que nous soyons public ou privé, cela fait partie de notre rôle.
Enfin, s'agissant du diagnostic préimplantatoire (DPI), la France n'est pas un pays où les professionnels ont envie de jouer aux apprentis sorciers et de faire n'importe quoi. Dès lors que l'on respecte le cadre réglementaire, j'ai du mal à comprendre pour quelles raisons il est nécessaire de réinventer l'eau chaude et de refaire une étude sur ce qui a été publié dans d'autres pays, sur de plus grandes séries, avec plus de moyens. À titre personnel, je revendique plus de responsabilisation des centres d'AMP. Nous avons évoqué les financements et les moyens ; la chance de la France fait peut-être un peu son malheur parfois. La prise en charge par la sécurité sociale et le remboursement intégral de ces actes sont une chance et sont uniques au monde, mais ils contraignent forcément les possibilités de lever des fonds pour innover et pour améliorer les pratiques.