Intervention de Alexandra Benachi

Réunion du mardi 3 septembre 2019 à 16h15
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Alexandra Benachi, présidente de la Fédération française des centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal (CPDPN) :

Il y a pour simplifier trois situations dans lesquelles on peut envisager une ISG.

La première est celle d'une patiente ayant une grossesse multiple, en général gémellaire, où l'un des fœtus porte une malformation d'une particulière gravité. Les patientes qui ont des jumeaux ont des échographies tous les quinze jours ou tous les mois. Nous faisons l'interruption au moment où la malformation est mise en évidence. Vous savez qu'en cas de pathologie fœtale, on peut pratiquer une interruption jusqu'à la fin de la grossesse. Nous pouvons donc très bien nous retrouver à 22 semaines, à 5 mois, avec l'un des jumeaux n'ayant plus de cerveau. Lorsque les placentas sont différents, nous interrompons le bébé qui n'a plus de cerveau. Nous injectons alors dans le cordon ombilical une substance permettant d'arrêter le cœur du bébé. Voilà pour le cas de pathologie fœtale, pour lequel il faut absolument que nous puissions avoir l'autorisation de pratiquer l'interruption, quel que soit le temps de la grossesse, comme nous en avons le droit dans le cas d'un fœtus unique.

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